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Une des Paroles de l'Église Invisible

Mon Credo et défense des Papes malgré tout

30 Novembre 2019 , Rédigé par Town Ground Publié dans #dogmes, #dialogue, #foi, #hérésies, #œcuménisme, #éthique

Architecture d'Église catholique en... Asie!

Architecture d'Église catholique en... Asie!

   Après ce que j'ai écrit dans l'article sur Constantin, vous aurez compris que je n'aime pas trop répéter la partie du credo «je crois en la Sainte Église Catholique Apostolique et Romaine», d'autres raisons m'y rendent réticent dont les changements doctrinaux au cours des Siècles mis en parallèle avec la supposée "infaillibilité papale".

   Mais bien que de catéchisme protestant j'admets comme mien un Credo bien plus long à prononcer mais néanmoins plus exact: «je crois en l'indiscutable et absolue nécessité de l'existence et de la pérennité de la mission de l'Église Catholique Apostolique et Romaine»!

   Contradictoire? Que non, en tout cas dans notre Monde tel qu'il va, de plus en plus matérialiste, libéral pur, individualiste donc. En effet, une église protestante en Europe ou ailleurs dans le monde hormis aux USA ne brille pas de mille feux par son architecture.

   Ça paraît bête mais ce ne l'est pas. La simple présence architecturale d'églises catholiques, de par le tranchant vif qu'elle opère avec ce monde appartenant à Mamon, permet à tout individu préoccupé par les difficultés de ce monde, s'il sait écouter, d'entendre l'appel de Jésus.

   De même en tant qu'institution. Aucune parole de pasteur ou de patriarche orthodoxe n'est aussi mondialement retransmise que la parole du Pape. Parole du Pape souvent déformée, il est vrai, par les médias qui en font un résumé succin et du coup hors sujet.

   Ayant moi-même été victime de la déformation de mes paroles, je ne peux que défendre les Papes, du moins ceux que j'ai connu: depuis Saint Jean-Paul II jusqu'à François en passant par Benoît XVI.

   Ainsi peu savent que jamais aucun Pape ne s'est exprimé contre le port du préservatif en cas de séropositivité! Il convient de le rappeler. Par contre chaque Pape s'est clairement exprimé sur «la Vertu supérieure de la Fidélité dans le couple à celle de l'usage du préservatif».

   Ce qui en fait un message vraiment "catholique", c'est-à-dire étymologiquement "universel"! En effet même chez les pires des pires des athées on se fait des scènes de ménage sur fond d'infidélité!

   La notion de fidélité de couple est ancrée en le cœur de l'être humain, comme chez certains oiseaux, et ce même chez les "vrais" Libertins.

   En effet, les Nobles qui composaient la majorité des Libertins avaient non pas des "conquêtes" mais bien des "favorites". Favorites, le mot dit tout: pas avec n'importe-qui contrairement aux bourgeois post-républicains qui tentèrent de les imiter pour n'être finalement que clients de prostituées voire violeurs (moi parler de DSK? Jamais!).

   À tel point que lors des premiers soubresauts de victoire chez les Réformateurs et les Protestants, un courant existant déjà depuis des dizaines d'années trouva bon de se faire connaître au grand jour: les Libertins Spiritualistes. Ils furent exterminés physiquement pour hérésie par les... Protestants!

   À ce propos je tiens Mylène Farmer pour l'une de leur dernière représentante.

   Bref, on le voit, il y a des torts partagés et surtout "il n'est de pire sourd qui ne veut pas entendre"!

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Savoir-faire et Pouvoir-faire

29 Novembre 2019 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #œuvres, #salut, #éthique, #philosophie, #foi

Mythe biblique du Golem, prophétie des robots à Intelligence Artificielle?

Mythe biblique du Golem, prophétie des robots à Intelligence Artificielle?

À propos de deux dérives scientifiques actuelles...

   Il est malheureusement de plus en plus admis par les étudiants de matières scientifiques que la philosophie y est inutile. Ainsi les bacheliers français de mathématiques-sciences se plaignaient-ils en juin 2015 de l’obligatoire épreuve de philosophie. Ainsi en Belgique le cours de philosophie pour les études de médecine à l’université est-il devenu depuis déjà bien longtemps une simple option, remplaçable par un cours de math.

   Et pourtant. Et pourtant, oui, à l’heure où 1000 (mille) scientifiques de tous milieux viennent de signer une lettre ouverte appelant à l’interdiction des « robots-tueurs », cette nouvelle arme dérivée des recherches en IA (Intelligence Artificielle) qui pourrait voir le jour d’ici moins d’une décennie, une question qui n’est autre que de l’ordre du philosophique se pose : tout ce que je sais faire, puis-je le faire ?

   La question de la différence nécessaire entre savoir-faire et pouvoir-faire qui relève de l’éthique, donc de la philosophie. Une question dont nous avons malheureusement appris que l’humanité ne se la pose jamais. Historiquement parlant, jusqu’ici, dès que quelque chose a su être fait, elle s’est faite ; et cela que ce soit bon ou mauvais pour l’humanité.

   Ainsi avec la fission nucléaire et la radioactivité. Sur papier, théoriquement, on savait détruire des villes entières et leurs populations. Rien, personne, aucune mobilisation, n’a pu empêcher que l’on passe du « je sais que je sais le faire » à « je sais le faire donc je le fais » : Nagasaki et Hiroshima en témoignent.

   Le pire étant que l’utilisation de telle ou telle technologie (ici la bombe nucléaire) n’a pas été décidé par les scientifiques eux-mêmes, c’est-à-dire par des gens plus intéressés par les équations que par Platon, mais bien par des dirigeants politiques censés avoir, justement, une formation en philosophie.

   D’où la nécessité d’une conscientisation en amont des décideurs. C’est-à-dire des scientifiques eux-mêmes. Je dirais qu’il ne sert absolument à rien d’apprendre la désobéissance civile à des militants pacifistes ; en revanche ce serait très intéressant pour ceux qui sont à des postes clefs des secteurs recherche et développement des entreprises et universités.

   Un scientifique ne doit pas se contenter de faire de la science, un chercheur de la recherche, un développeur du développement, mais ils doivent eux-mêmes, et eux seuls car nous l’avons vu personne ne le fera à leur place, se poser la question « dois-je me limiter dans mon activité sachant que cela permettrait de savoir faire ceci et que tout ce qu’on sait faire est fait ? ». Tout comme la question de l’autocensure se pose aux auteurs, la question de l’autocensure doit se poser au scientifique.

   En tout cas tant que nous vivrons dans un monde où des gens pourtant éduqués à la philosophie estiment que tout ce qui sait être fait peut être fait et, même, doit être fait !

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Constantin, hérétique?

29 Novembre 2019 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #hérésies

Constantin, hérétique?

   En guise de préambule je tiendrai à noter que croire en Jésus le Christ (Messie), donc être chrétien, est une chose, elle relève du lien au divin, tandis que croire en une des nombreuses religions chrétiennes (catholicisme, protestantisme, évangélisme, orthodoxie, coptes, etc.) en est une autre qui relève du dogme donc du simple niveau humain.

   Pourquoi ce titre si provocateur qui lierait Constantin, donc une grande partie du dogme catholique actuel, à une hérésie ?

   Il est connu que c'est sous l'Empereur Constantin, par sa propre volonté, que fut réuni le premier concile de l'histoire qui devait tracer les lignes directrices de la religion catholique, le dogme universel chrétien.

   Or si on croit savoir que Constantin s'est converti au christianisme, en vérité il n'en est rien ! Constantin ne se fit baptiser que sur son lit de mort. Donc le dogme catholique a été édicté par un empereur païen, régnant sur un Empire païen et dont le souci le plus pressant était ni plus ni moins que faire accepter la religion chrétienne à des païens quitte à s'accommoder de quelques arrangements avec l'Évangile afin de rendre plus acceptable cette nouvelle religion à des gens habitués à leurs anciens dieux et panthéon.

   C'est déjà un signe que le message catholique devait s'écarter forcément de ce qui était transcrit comme Vérité dans les évangiles.

   Mais avant toute chose j'aimerais qu'on s'interroge sur la notion de "Pape". Saint Pierre était Évêque de Rome et est considéré par les catholiques comme "le premier Pape". Or s'il était le premier Pape, donc quelqu'un de bien plus important que Saint Paul simple apôtre, si c'était sur cette pierre que Jésus voulait bâtir son Église, si tout ce qu'il ouvrirait ou fermerait sur terre serait ouvert ou fermé dans les Cieux, pourquoi la Bible ne contient-elle que deux Épîtres de Saint Pierre contre 14 Épîtres de Saint-Paul ?

   La pensée du premier Pape de la chrétienté, sa définition du dogme, est-elle donc si peu importante qu'elle ne vaille la peine d'être mise en valeur ? Ou bien était-elle tellement gênante aux yeux de Constantin que seuls 2 épîtres furent retenues pour figurer dans le canon biblique ?

   S'il y a bien un secret au Vatican, ce ne doit sûrement pas être sur la vie sexuelle des anges mais bien plutôt sur l'ensemble des épîtres de Saint Pierre...

   De fait Saint Pierre n'était pas le premier Pape. Il était le premier Évêque de Rome, en communion avec toutes les églises éparses.

   Et sur ce point on assiste de nos jours à des avancées doctrinales fondamentales initiées par le Pape François lui-même. À noter qu'il ne s'est jamais qualifié de Pape mais bien d'"Évêque de Rome" tout comme pour Benoît XVI qu'il n'a pas qualifié de "mon prédécesseur le Pape Benoît XVI" mais bien de "mon prédécesseur Benoît XVI, Évêque de Rome" et ce dès son premier discours au balcon de la Basilique.

   En fait le premier "Pape" fut Constantin. Il fut nommé Évêque de Rome dans la lignée de ses prédécesseurs, mais étant également Empereur il devint le "chef" de la chrétienté dans l'Empire, donc Pape.

   Mais ce n'est là qu'un petit détail par rapport aux écrits des évangiles et à la déviation introduite par rapport à ceux-ci par Constantin.

   Le souci premier de Constantin était de faire admettre la nouvelle religion catholique par des païens, et y compris par rapport à ce qui était sa propre culture païenne.

   D'où le besoin d'effacer ou même d'éradiquer des courants entiers, et majoritaires à l'époque, du christianisme et de la pensée chrétienne. Je fais notamment référence ici à la chasse aux disciples d'Arius.

   Comment un païen pourrait-il comprendre que "le Fils de Dieu", le fils d'un dieu, ne soit pas lui-même un dieu. Or rien dans les trois Évangiles canoniques synoptiques ne définit Jésus comme étant "Dieu descendu sur Terre". Quant à "Fils de Dieu", remémorons-nous quand même un peu comment cela est expliqué dans les évangiles.

   Il est écrit "fils de Joseph, fils de..., fils de..., etc., fils de David, fils de..., etc., fils d'Adam, fils de Dieu", il ne s'agit donc pas du tout d'une filiation directe du type "Jésus fils de Dieu", mais bien d'une filiation humaine remontant jusqu'à "Adam fils de Dieu".

   En ce sens il est admis que tout être humain est le fils de Dieu, par filiation remontant à Adam, et que donc nous sommes tous frères.

   Mais revenons un peu sur le premier item de la généalogie : "Jésus fils de Joseph". Cela semble ne pas corroborer avec d'autres passages de l'Évangile faisant naître Jésus d'un côté du Saint Esprit et de l'autre de Marie. Pourquoi est-ce la généalogie de Joseph qui est évoquée, alors que celle de Marie serait plus adéquate ?

   En fait cela s'explique assez simplement par l'Ancien Testament où l'arrivée du Messie est annoncée ainsi : "de la Maison de David naîtra un rejeton qui sera Lumière pour les Nations". Or rejeton a deux sens. L'un premier : un descendant, l'autre en langage plus trivial : un bâtard. Et de fait Jésus selon les écritures n'est pas le fils biologique de Joseph.

   À ce propos un philosophe-journaliste syrien avait enquêté afin de savoir comment réagiraient de nos jours les gens à l'annonce d'une grossesse venant du Saint Esprit. La réponse majoritaire et unanime fut la lapidation de la femme enceinte. Donc on peut dire que Jésus et Marie ont eût de la chance.

   Par ailleurs qu'est-ce qui d'autre dans les Évangiles devrait nous faire douter que Jésus le Christ (Messie) était « Dieu né du Vrai Dieu » ?

   Simple : tout au long des évangiles n'est-il pas relaté les incessantes et longues prières qu'effectue Jésus ? Dieu aurait-il besoin de se prier lui-même ?

   Donc on le voit, la majorité de la religion, du dogme catholique, n'est que la manifestation d'un paganisme propre à l'époque constantinienne et à Constantin lui-même qui ne saurait imaginer qu'un envoyé de Dieu ne soit pas lui-même un dieu.

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Mon expérience d'une messe catholique

18 Novembre 2019 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #œcuménisme, #dialogue

Mon expérience (positive mais laissant subsister quelques questions sur la réelle volonté œcuménique) de la célébration de la Messe ce dimanche 17 Novembre 2019 en l'église catholique Sainte-Croix.

Plus quelques questions: avec qui communie-t-on (avec l'Église ou avec Jésus-Christ et l'ensemble des chrétiens)? Qu'entendre par "transsubstantiation"? Etc.

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Église visible et invisible

10 Novembre 2019 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dialogue, #dogmes, #foi, #œcuménisme, #œuvres, #salut

   À propos des liens indéfectibles de générations en générations entre l'église invisible telle que définie par la Réforme et les églises visibles (de toutes confessions chrétiennes).

   L'une vaut-elle mieux que l'autre? Et si non, qu'apporte la visible à l'invisible?

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Le Bien et le Mal...

6 Novembre 2019 , Rédigé par Philippe Le Bihan Publié dans #dogmes, #foi, #prédestination, #salut, #œuvres

   Beaucoup disent que si Dieu existait il n’y aurait pas de malheureux, pas de guerres, pas de famines, bref que tout le monde serait heureux.

   Si je pars de ce point ce n’est pas pour tenter de « prouver » l’existence de Dieu, ou sa non-existence, mais bien pour philosopher à propos du malheur et du bonheur. Et je commencerai par noter que s’il n’y avait pas de malheur et bien nous ne nous rendrions point compte des moments où nous vivons le bonheur.

   « À quoi sert la pluie ? », à tout le moins en ville où il n’y a pas de nature à nourrir d’eau. « À ce que nous soyons heureux quand il y a du soleil » !

   À quoi, ou à qui, imputer le malheur ou le mal ? Les religions abrahamiques personnifient le Mal et lui donnent des noms : Satan, le Diable, le(s) démon(s), Iblis, etc. Néanmoins nous savons qu’il n’y a qu’un Créateur et un seul ; donc si le Mal existe c’est bien par la volonté du Créateur et de nul autre.

   Et là se découvre l’utilité première du malheur, du mal, de l’injustice. S’il n’y avait le mal, s’il n’y avait des malheureux, s’il n’y avait des injustices qui donc sur Terre espérerait en une Vie après la mort ? C’est-à-dire qu’il n’y aurait de religions, il n’y aurait personne pour croire en un Créateur, quel que soit le nom qu’on lui donne.

   Il y a une phrase emplie de sagesse et qui fait dire à Dieu : « Je me cache, mais ils ne Me cherchent pas » ! L’utilité religieuse du malheur, du mal et de l’injustice réside donc en le fait que cela nous fait chercher Dieu. Il n’y aurait pas tous ces maux que nous ne nous en préoccuperions point.

   Le malheur appelle le bonheur : nous espérons en une vie après la mort qui soit plus heureuse que celle que nous avons à subir aujourd’hui. Le mal appelle le bien : nous sommes appelés à nous conduire avec droiture. L’injustice appelle la justice : nous espérons que nous serons rétribués chacun après la mort en fonction de notre conduite.

   Cela n’est pas seulement vrai dans les religions abrahamiques. Dans l’hindouisme, pour ne prendre que cet exemple, le cycle des réincarnations est influencé par le poids de mes fautes ou de ma bonté.

   Dès lors la question de savoir pourquoi il y a des justes qui sont malheureux et des injustes qui connaissent le succès et le bonheur se résout en ce que si les justes étaient directement ici-bas récompensés et les injustes « punis », nous n’aurions pas l’idée d’espérer en une rétribution future en fonction de nos mérites.

   Peut-être ce mal, ces malheurs, cette injustice sont-ils un moyen pour Dieu de nous pousser tout naturellement à le chercher et à espérer en ce que nous espérons.

   Enfin, et il convient de le noter: Dieu ne s'est pas fait Batman ou Spiderman! S'il intervenait à chaque fois pour empêcher qu'un quelconque mal soit commis, il n'y aurait certes plus d'athées mais il y aurait énormément d'opposants à Dieu car ce serait une conduite divinement autoritaire!

   Et de fait, Dieu a décidé de laisser les humains libres. Ce qui donne sens aux écrits bibliques dont au moins deux: La Sagesse pour ce qui est de l'Ancien Testament et du judaïsme, l'Apocalypse de Jean pour ce qui est du christianisme et du Nouveau Testament.

   S'il y a malheur ce n'est pas tant de la responsabilité de Dieu comme écrit plus haut que de la responsabilité même du genre humain. C'est nous qui sommes maîtres de nos actes!

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